Une parole du Pape François pour cette semaine

La paix est un bien précieux, objet de notre espérance auquel aspire toute l’humanité.

Le désir de paix est profondément inscrit dans le cœur de l’homme et nous devons nous résigner à rien de moins que cela. Ouvrir et tracer un chemin de paix est un défi d’autant plus complexe que les intérêts qui sont en jeu dans les relations entre les personnes, les communautés et les nations, sont multiples et contradictoires. Le monde n’a pas besoin de paroles creuses, mais de témoins convaincus, d’artisans de paix ouverts au dialogue sans exclusions ni manipulations. LA Bible, en particulier à travers la parole des prophètes, rappelle les consciences et les peuples à l’alliance de Dieu avec l’humanité. Il s’agit d’abandonner le désir de dominer les autres et d’apprendre à se regarder réciproquement comme des personnes, comme des enfants de Dieu, comme des frères. L’autre no doit jamais être  enfermé dans ce qu’il a pu dire ou faire, mais il doit être considéré selon la promesse qu’il porte en lui. Apprendre à vivre le pardon fait grandir notre capacité à devenir des femmes et des hommes de paix. Ce qui est vrai de la paix dans le domaine social est vrai aussi dans le domaine politique et économique, puisque la gestion de la paix traverse toutes les dimensions de la vie communautaire: il n’y aura jamais de vrai paix tant que nous ne serons pas capables de construire un système économique plus juste. La culture de la rencontre entre frères et sœurs rompt avec la culture de la menace. Elle fait de toute rencontre une possibilité et un don de l’amour généraux de Dieu. Elle nous pousse à dépasser les limites de nos horizons restreints afin de toujours viser à vivre la fraternité universelle comme enfants de l’unique Père céleste. Pour les disciples de Christ, ce chemin est aussi soutenu par le sacrement de la Réconciliation, donné par le Seigneur pour la rémission des péchés des baptisés. Ce sacrement de l’Eglise, qui renouvelle les personnes et les communautés, invite à avoir le regard tourné vers Jésus qui a reconcilié “tous les êtres pour lui, aussi bien sur la terre que dans les cieux, en faisant la paix par le sang de sa croix” (Col 1, 20); et il demande d’abandonner toute violence en pensées, en paroles et en actions, aussi bien envers le prochain qu’envers la création.