Exprimer de la miséricorde envers ceux qui doutent équivaut à apaiser cette douleur et cette souffrance qui proviennent de la peur et de l’angoisse qui sont les conséquences du doute. C’est donc un acte de véritable amour par lequel on entend soutenir une personne dans sa faiblesse provoquée par l’incertitude. C’est certain qu’à certains moments, tout le monde a des doutes. Les doutes qui touchent la foi, dans le sens positif, sont un signe que nous voulons mieux et plus à fond connaître Dieu, Jésus et le mystère de son amour pour nous. Ces doutes-là font grandir! C’est donc un bien que nous posions des questions sur notre foi, parce qu’ainsi nous sommes poussés à l’approfondir. Cependant les doutes doivent être dépassés. Pour cela, il est nécessaire d’écouter la parole de Dieu et de comprendre ce qu’elle nous enseigne. Une voie importante qui aide beaucoup en cela est celle de la catéchèse, par laquelle l’annonce de la foi vient à notre rencontre dans le concret de notre vie personnelle et communautaire. Et en même temps, il y a une autre voie également importante, celle de vivre le plus possible la foi. Ne faisons pas de la foi une théorie abstraite où les doutes se multiplient. Faisons plutôt de la foi notre vie. Cherchons à la pratiquer dans le service rendu à nos frères, spécialement les plus démunis. Et alors beaucoup des doutes disparaissent, parce que nous sentons la présence de Dieu et la vérité de l’Évangile dans l’amour qui, sans notre mérite, habite en nous et que nous partageons avec les autres.