Au fond, on peut vivre en suivant deux objectifs différents: mettre au premier plain l’avoir ou le don. On peut travailler en pensant surtout au gain, ou bien chercher à donner le meilleur de soi au bénéfice de tous. Alors le travail, malgré toutes les difficultés, devient une contribution au bien commun, parfois carrément une mission. Nous sommes toujours devant cette bifurcation: d’un côté, faire quelque chose pour mes intérêts, pour le succès, pour être reconnu; de l’autre, suivre l’intuition de servir, donner, aimer. Souvent les deux aspects se mêlent, vont ensemble, mais il est important de reconnaître lequel vient en premier. Tous les matins on peut dire: maintenant, je dois aller là, faire ce travail, rencontrer des personnes, affronter des problèmes; mais je veux vivre cette journée comme le voudrait le Seigneur: non comme un poids -qui ensuite pèse surtout sur les autres qui doivent me supporter- mais comme un don. C’est à mon tour de faire un peu de bien, d’apporter Jésus, de témoigner non par des mots mais par les œuvres. Chaque jour, on peut sortir de chez soi le cœur un peu plus renfermé sur lui même ou bien, le cœur ouvert, prêt à rencontrer, à donner. Cela donne plus de joie de vivre le cœur ouvert que le cœur fermé!