par Mgr Follo
«Pour que le désir soit satisfait il faut l’éduquer»
« La conversion est accueil d’une Présence et retour à Son amour », explique Mgr Francesco Follo dans ce commentaire des lectures de la messe de dimanche prochain, 3 novembre 2019 (XXXIème Dimanche du temps Ordinaire – Année C).
Comme lecture patristique, l’Observateur permanent du Saint-Siège à l’UNESCO, à Paris (france) propos un commentaire de saint Augustin d’Hippone sur l’Evangile de Zachée.
AB
L’amour de Dieu est précieux.
1) Trois verbes importants : s’arrêter, se réconcilier, accueillir.
En méditant sur l’Evangile de ce dimanche, trois verbes ont attiré mon attention et je les propose à la réflexion : « s’arrêter, se réconcilier et accueillir ». Tout d’abord, il est important de comprendre que Jésus dit à chacun de nous, comme à Zachée, : « Aujourd’hui je dois rester chez toi » (Lc 19, 7).
Aujourd’hui comme toujours, le Rédempteur s’invite, s’auto invite à entrer dans notre maison, et ne le fait jamais pour prendre ; il le fait toujours pour donner la paix, pour nous réconcilier avec Lui. En outre, nous sommes invités à imiter Zachée qui accueille le Messie avec joie. Nous devons toujours être dignes de cet appel. Dieu nous appelle et nous rappelle toujours, en nous laissant dans la conscience de notre indignité. La conversion morale est, avant tout, théologale. Nous ne pouvons pas changer vraiment notre vie si nous n’accueillons pas le Seigneur.
Seulement si nous L’accueillons vraiment, notre vie qui était vide, se remplit. De la tristesse elle passe à la joie. Alors nous passons d’une vie fermée à une vie ouverte à l’Autre qui vient d’en haut et à l’autre qui vient de la terre. Tout est redonné avec gratitude et joie. En accueillant le Seigneur dans l’espace de notre vie, elle devient eucharistique et joyeuse dans le partage. Cette accueil stable, fidèle et persévérant, est possible parce qu’il est rendu stable par le pardon. En fait, le Christ entre dans la maison du pécheur Zachée comme aujourd’hui il entre dans la maison de chacun de nous pécheurs : pour pardonner, pour nous réconcilier avec Dieu, pour nous dissoudre du péché 1.
2) Le désir humble de Dieu fait convertir.
Ce dimanche aussi nous avons un publicain co-protagoniste de l’Evangile, qui nous parle aujourd’hui non pas par parabole mais en racontant un épisode qui a vraiment eu lieu. Retournons brièvement au récit de cette rencontre de Jésus avec un homme appelée Zachée 2, chef des publicains, très riche. Etant de petit de taille, celui-ci était monté sur un arbre pour voir le Christ. Il entendit alors les paroles du Maître: « Zachée, descend vite : aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison ». Jésus avait remarqué le geste de Zachée: il interpréta son désir et anticipa l’invitation. Et que Jésus puisse aller trouver un pécheur suscita même l’étonnement de quelques-uns. Zachée, heureux de cette visite « accueillit plein de joie le Christ » (cf. Lc 19, 6), autrement dit il ouvrit généreusement la porte de sa maison et de son cœur à la rencontre avec le sauveur. Et le pape François, quand il était évêque de Buenos Aires, commentait: « Dès qu’il apprend que Jésus est entré dans sa ville, Zachée sent que se réveille en lui le désir de le voir et court grimper à un arbre. La foi fera en sorte que Zachée arrête d’être un « traître » au service de lui-même et de l’Empire, et devient un citoyen de Jéricho, nouant des relations de justice et solidarité avec ses concitoyens » 3.
Aujourd’hui l’Evangile nous montre que Zachée, bien que riche en argents, est faible par rapport au sens de la vie. Cette pauvreté d’esprit pousse le riche publicain à grimper sur un sycomore4 pour voir le Messie. Les biens matériels ne comblaient pas sa soif infinie et il se fit « mendiant de Dieu », recevant ainsi le don d’habiter dans la grâce de Celui qui, en entrant chez lui, venait lui apporter la vie éternelle, pleine.
L’homme est un chercheur de l’Absolu. Même s’il avance à petits pas et de manière peu sûre, l’homme est toujours en recherche, il a le « cœur inquiet », comme écrivait Saint Augustin5. Il est significatif que le Catéchisme de l’Eglise Catholique s’ouvre précisément sur la considération suivante : « Le désir de Dieu est inscrit dans le cœur de l’homme, car l’homme est créé par Dieu et pour Dieu; Dieu ne cesse d’attirer l’homme vers Lui, et ce n’est qu’en Dieu que l’homme trouvera la vérité et le bonheur qu’il ne cesse de chercher: » (n. 27). Mais dans la culture occidentale contemporaine, cette affirmation est considérée comme une provocation. Tant de nos contemporains pourraient en effet objecter qu’ils ne ressentent aucun désir de Dieu. Pour de larges secteurs de la société sécularisée Dieu n’est plus l’attendu, le désiré, mais plutôt une réalité qui laisse indifférent, face à laquelle on ne doit même pas faire l’effort de se prononcer.
En réalité, ce « désir de Dieu » n’a pas disparu et se représente, encore aujourd’hui et sous tant de formes, dans le cœur de l’homme. Le désir humain tend vers des biens concrets et précis, sont souvent tout autres que spirituels. Néanmoins ces biens ne lui suffisent pas, il est à la recherche d’un « Bien » qui le satisfasse pleinement et pour toujours.
Qu’est-ce qui peut véritablement satisfaire le désir de l’homme? L’Evangile d’aujourd’hui nous donne la réponse, que j’anticipe: « Pour que le désir soit satisfait il faut l’éduquer ».
3) Le désir de Dieu doit être inculqué.
Dieu est dans le haut des Cieux et l’homme est la poussière qui piétine la terre, mais entre Dieu et l’homme il y a l’amour qui sauve. Dieu a de la compassion pour tous, parce il peut tout, il ferme les yeux sur les péchés des hommes, dans l’attente de leur repentir (cf. Sg 11, 22-24). Comme dit le psaume: « Lui, il siège là-haut. Mais il abaisse son regard vers le ciel et vers la terre. De la poussière il relève le faible » (cf. Ps 112/113, 5 e 6).
Comme il a fait devant Zachée, y a environ vingt siècles, aujourd’hui le Christ se présente à nous, et à chacun de nous il dit personnellement : « Aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison » (Lc 19, 5). Zachée court chez lui préparer l’accueil du Christ et le reçut le cœur dilaté, nous devons faire la même chose.
Jésus-Christ éduqua le désir de Zachée (mais il fait de même avec notre désir), en lui faisant d’abord réapprendre le goût des joies authentiques de la vie: dans ce cas, un repas entre personnes qui sont devenues amies. « Éduquer dès l’âge tendre à goûter des joies véritables, dans tous les domaines de l’existence — la famille, l’amitié, la solidarité avec celui qui souffre, le renoncement à son propre moi pour servir l’autre, l’amour pour la connaissance, pour l’art, pour les beautés de la nature —, tout cela signifie exercer le goût intérieur et produire des anticorps efficaces contre la banalisation et l’aplatissement aujourd’hui répandus. Les adultes aussi ont besoin de redécouvrir ces joies, de désirer des réalités authentiques, en se purifiant de la médiocrité dans laquelle ils peuvent se trouver englués. Il deviendra alors plus facile d’abandonner ou de repousser tout ce qui, malgré des dehors attirants, se révèle en revanche insipide, source d’accoutumance et non de liberté. » (Benoît XVI, Audience générale du mercredi, 7 novembre 2012). Et cela fera émerger ce saint désir de Dieu nous nous parlons.
Deuxièmement, le Christ éduqua le désir de Zachée en ouvrant la maison de ce pécheur (et de chacun de nous) mais pas seulement : il ouvrit aussi son cœur. Car il ne suffit pas de répondre à la question « comment éduquer le désir ? », il y a une autre question qui s’impose : « Qui satisfait le désir ? Jésus, qui manifeste le bon visage du Mystère, révélant que l’Infini est l’Amour qui se donne.
C’est toujours Jésus qui prend l’initiative et il le fait de manière gratuite. Toutefois il s’insère dans une disponibilité de l’homme. La rencontre avec Dieu est toujours en même temps « don » et « accomplissement » d’une recherche, « réalisation » d’un désir. Zachée désire voir Jésus puis, interpellé, il est prêt à l’accueillir (« il descend vite et l’accueillit plein de joie »). La rencontre avec Jésus change la vie de Zachée. Jésus vraiment ne dit rien à Zachée, il le regarde avec amour, alors ce publicain comprend et Lui dit: « Voilà, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vais lui rendre quatre fois plus ». Le publicain Zachée devient ainsi la figure du disciple chrétien qui ne quitte pas tout, comme d’autres appelés, mais reste chez lui et continue son travail, témoin néanmoins d’un nouveau mode de vie: non plus le gain au-dessus de tout, mais la justice (« je vais rendre quatre fois plus ») et le partage avec les nécessiteux (« Je fais don aux pauvres de la moitié des mes biens »). Il ya le disciple qui quitte tout pour se faire missionnaire du Royaume à temps plein, et il ya le disciple qui vit la même radicalité en restant dans le monde auquel il appartient. Il est possible de détacher le cœur des richesses, sans que cela oblige à s’en défaire totalement. L’important est d’avoir confiance en Dieu qui entre chez nous en portant le salut.
Certes, les personnes qui font comme les vierges consacrées sont un témoignage plus clair que Dieu est le seul Bien, et que nous, nous sommes les biens de Dieu : témoins de l’Amour infini de Dieu. Les consacrées témoignent qu’il est possible de donner à Dieu tout ce que nous avons et sommes ; ainsi, nous recevons ce qu’Il est, et nous le portons au monde entier. Ces femmes vivent en montrant qu’il est raisonnable de tout donner à l’Amour.
Le fait que ces femmes restent dans le monde n’est pas un compromis ni un choix à moitié, partiel, c’est leur manière normale d’être des témoins de l’amour de Dieu, parmi le peuple de Dieu et dans la société. C’est pour cela que la vierge consacrée vit chaque jour la recherche d’un équilibre délicat d’une vie passée dans un monde qui risque de l’absorber dans ses rythmes et ses difficultés, une vie quotidienne où tout est confié à leur responsabilité. Déjà, saint dans l’Exhortation apostolique post-synodale du 25 mars 1996, Vita consecrata, saint Jean-Paul II, a souligné certaines caractéristiques essentielles : « C’est un motif de joie et d’espérance que de voir à notre époque le retour de l’antique ordre des vierges, dont nous avons trace dans les communautés chrétiennes depuis les temps apostoliques. Les vierges consacrées par l’Évêque diocésain entrent dans une relation étroite avec l’Église et elles se mettent à son service, tout en restant dans le monde. Seules ou associées, elles constituent une image eschatologique de l’Épouse céleste et de la vie future, dans laquelle l’Église vivra finalement en plénitude l’amour pour le Christ son Époux » (n.7). Comme c’est bien connu, cette thématique de l’image de l’Eglise Epouse a été bien éclairée par l’Instruction sur l’Ordo Virginum, Ecclesiae Sponsae Imago. Elle a été publiée par la Congrégation pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique le 4 juin 2018.
Lecture patristique
Saint Augustin d’Hippone
Sur Zachée
Sermon 174
« 3. 3. Tu vas me dire : Si je suis petit comme Zachée, la foule m’empêchera devoir Jésus. Ne t’afflige point : monte sur l’arbre où Jésus a été attaché pour toi, et tu verras Jésus. Sur quelle espèce d’arbre monta Zachée? C’était un sycomore. Nos pays ne produisent pas ou reproduisent que rarement des sycomores ; mais cet arbre et son fruit sont communs dans ces contrées de l’Orient. Le fruit du sycomore ressemble à la figue, sans pourtant se confondre avec elle, comme le savent ceux qui en ont vu ou goûté; et à en croire l’étymologie du mot, le fruit du sycomore est une figue folle. Arrête maintenant les yeux sur mon modèle Zachée ; considère, je t’en prie, avec quelle ardeur il voudrait voir Jésus du milieu de la foule, et ne le peut. C’est qu’il était petit, et cette foule orgueilleuse; aussi cette foule, ce qui du reste arrive d’ordinaire, s’embarrassait elle-même et ne pouvait bien voir le Sauveur. Zachée donc sort de ses rangs, et ne rencontrant plus cet obstacle, il contemple Jésus. N’est-ce pas la foule qui dit, avec ironie, aux humbles, à, ceux qui marchent dans la voie de l’humilité, qui abandonnent à Dieu le soin des outrages qu’ils reçoivent et qui ne veulent pas se venger de leurs ennemis : Pauvre homme désarmé, tu ne saurais même te défendre? Ainsi empêche-t-elle de voir Jésus; si heureuse et si fière d’avoir pu se venger, cette foule ne permet pas de voir Celui qui disait sur la croix : « Mon Père, pardonnez-leur, car ils ne savent ce qu’ils font (1) ». Aussi Zachée, le type des humbles, ne resta point, pour le voir, au milieu de cette multitude gênante; il monta sur le sycomore, l’arbre qui produit, avons-nous dit, comme des fruits de folie. Mais l’Apôtre n’a-t-il pas dit: « Pour nous, nous prêchons le Christ crucifié : pour les Juifs c’est un scandale, et pour les Gentils une folie (2) ? » voilà comme le sycomore. De là vient que les sages de ce monde prennent acte de la croix du Christ pour nous insulter. Quel cœur avez-vous, nous disent-ils, pour adorer un Dieu crucifié ? — Quel cœur avons-nous ? Nous n’avons pas votre cœur, assurément; car la sagesse de ce monde est folie aux yeux de Dieu (3). Nous n’avons pas votre cœur. C’est le nôtre, dites-vous encore; qui est insensé. Dites ce qu’il vous plaira; nous allons monter sur le sycomore pour voir Jésus; car si vous autres ne pouvez le voir, c’est que vous rougiriez de monter sur cet arbre. Ô Zachée, saisis le sycomore; homme humble, monte sur la croix. Ce n’est pas assez d’y monter : pour ne pas rougir de la croix, imprime-la sur ton front, le siège de la pudeur; oui, c’est sur cette partie du corps qui rougit, qu’il te faut graver le signe dont nul ne doit rougir. Tu te ris de mon sycomore, ô gentil ; mais grâce à lui je vois Jésus. Tu t’en ris pourtant, mais parce que tues homme ; or la folie de Dieu est préférable à toutes les sagesses des hommes.
- 4. Le Seigneur aussi vit Zachée. Ainsi il vit et on le vit; mais il n’aurait pas vu, si on ne l’avait vu d’abord. Dieu n’a-t-il pas appelé ceux qu’il a prédestinés (1)? Et quand Nathanaël rendait déjà une espèce de témoignage à l’Evangile et disait: « De Nazareth que peut-il sortir de bon? » le Seigneur ne lui répondit-il pas : « Avant que Philippe t’appelât, lorsque tu étais encore sous le figuier, je t’ai vu (2) ? » Vous savez avec quoi les premiers pécheurs, Adam et Eve, se firent des ceintures; c’est avec des feuilles de figuier qu’après leur péché ils voilèrent leurs parties honteuses (3); car le péché même y avait imprimé la honte. Ainsi c’est avec des feuilles de figuier que les premiers pécheurs se firent des ceintures pour couvrir ces parties honteuses qui sont comme la source empoisonnée qui nous a donné la mort en nous donnant la vie, et cette mort a appelé Celui qui est venu chercher et sauver ce qui est perdu. Que signifie alors : « Quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu? » N’est-ce pas comme si le Sauveur eût dit : Tu n’accourrais pas à Celui qui efface les péchés, si d’abord il ne t’avait vu sous l’ombre même du péché? Ainsi pour voir, nous avons été regardés; pour aimer, nous avons été aimés. C’est mon Dieu, sa miséricorde me préviendra.
- 5. Donc, après avoir fait entrer Zachée dans son cœur, le Seigneur daigna entrer lui-même dans sa maison et il, lui dit : « Zachée, descends vite, car il faut qu’aujourd’hui même je loge chez toi ». Cet homme regardait comme un grand bonheur de voir le Christ; c’était pour lui une immense et ineffable faveur de le voir, même en passant; et tout à coup il mérite de lui donner l’hospitalité. C’est la grâce qui se répand en lui, c’est la foi qui agit par amour; le Christ entre dans sa demeure, mais il habitait déjà son cœur. « Seigneur, s’écria alors Zachée, je donne aux pauvres moitié de mes biens, et si j’ai fait tort à quelqu’un, je lui rends quatre fois autant ». En d’autres termes : Si je conserve moitié, ce n’est pas pour garder, c’est pour restituer. Voilà ce qui s’appelle accueillir Jésus, l’accueillir dans son cœur. Ah ! le Christ était là, il était dans Zachée et c’est lui qui mettait sur les lèvres de celui-ci les paroles que cet homme lui adressait. L’Apôtre ne dit-il pas : « Que par la foi le Christ habite en vos cœurs.
- 6. Mais c’était Zachée, c’était un chef de publicains, c’était un grand pécheur; et comme si elle n’eût rien eu à se reprocher, cette foule qui empêchait de voir Jésus, s’étonna et blâma le Sauveur d’être entré chez ce pécheur. C’était blâmer le Médecin d’être entré chez le malade. Aussi, pour répondre à ces pécheurs qui croyaient rire d’un pécheur, à ces malades qui se moquaient d’un homme guéri, le Seigneur s’écria : « Aujourd’hui cette maison est sauvée (2) ». Pourquoi y suis-je entré? Le voilà : « Elle est sauvée ». Elle ne le serait pas, si le Sauveur n’y était entré. Pourquoi, malade, t’étonner encore? Toi aussi, appelle Jésus, sans te croire en santé. Il y a espoir pour le malade que visite le Médecin; il n’y en a point pour celui qui se jette comme un furieux contre lui. Mais quelle n’est pas la fureur de celui qui va jusqu’à le tuer? Quelle bonté aussi, quelle puissance dans le Médecin qui fait avec son sang un remède pour le furieux qui l’a versé? Car ce n’est pas en vain que du haut de la croix où il était monté en venant chercher et sauver ce qui était perdu, il s’écriait : « Mon Père, pardonnez-leur, car ils ne savent ce qu’ils font ». Ils sont en délire, mais je suis leur Médecin ; qu’ils frappent, je supporte les coups; je les guérirai, quand ils m’auront mis à mort. — Soyons donc du nombre de ceux qu’il guérit. « Une vérité humaine et digne de toute confiance, c’est que Jésus-Christ est venu au monde: pour sauver les pécheurs », grands et petits; «pour sauver les pécheurs » ; car « le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu »