Nous valons ce que vaut notre amour

A l’heure de la grande épreuve, Jésus nous apprend que les deux unités de mesure de notre valeur devant Dieu sont l’obéissance et l’amour. Ecrasé par l’adversité, il est resté fidèle à son amour. 

Ainsi donc, ce qui nous grandit aux yeux de Dieu ce ne sont pas les escabeaux où nous nous hissons ni les louanges de nos adulateurs ; ce ne sont pas non plus les monuments érigés à notre mémoire ; c’est plutôt notre capacité d’obéissance à Dieu et notre persévérance dans l’amour.

On comprend alors pourquoi saint Pierre pouvait écrire (2èmc lecture de ce dimanche) : 

“Si l’on vous insulte à cause du Christ, heureux êtes-vous, puisque l’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu repose sur vous. Si l’on fait souffrir l’un de vous … comme chrétien, qu’il n’aie pas honte, et qu’il rende gloire à Dieu à cause de ce nom de chrétien”. 

En d’autres termes, si l’on vous humilie à cause du nom de Dieu, considère cela plutôt comme un motif de gloire.

D’autre part, saint Augustin, parlant de la valeur de notre vie devant Dieu, déclarait : “Ton poids est ton amour”, ce qui revient à dire que nous valons ce que vaut notre amour, notre gloire étant proportionnelle à notre capacité d’aimer. 

Or c’est l’Esprit qui nous rend véritablement capables d’aimer. Voilà une raison de plus pour l’invoquer avec insistance en cette veille de la Pentecôte.