“Vous qui écrasez le malheureux pour anéantir les humbles du pays (…) Voici venir des jours où j’enverrai la famine sur la terre; (…) la faim d’entendre les paroles du Seigneur” (Am 8, 4.11). La mise en garde du prophète Amos reste encore aujourd’hui d’une brûlante actualité. Que de pauvres aujourd’hui son piétinés! Que de petites gens sont exterminées! Ils sont tous victimes de la culture de marginalisation qui a été plusieurs fois dénoncée. Et parmi eux je ne peux pas ne pas mentionner les migrants et les réfugiés qui continuent à frapper aux portes des nations jouissant d’un plus grand bien-être. Face aux défis migratoires d’aujourd’hui, la seule réponse sensée est celle de la solidarité et de la miséricorde; une réponse qui ne fait pas trop de calculs mais qui exige un partage équitable des responsabilités, une honnête et sincère évaluation des possibilités et une gestion avisée. La politique juste est celle qui se met au service de la personne, de toutes les personnes intéressés; qui prévoit des solutions adaptées pour garantir la sécurité, le respect des droits et de la dignité de tous; qui sait voir le bien de son propre pays en prenant en compte celui des autres pays, dans un monde toujours plus interconnecté. C’est ce monde que les jeunes regardent. Je demande à l’Esprit Saint d’éclairer notre esprit et d’enflammer notre cœur pour dépasser toutes les peurs et les inquiétudes, et pour nous transformer en instruments dociles de l’amour miséricordieux du Père, prêts à donner notre vie pour nos frères et sœurs comme l’a fait le Seigneur Jésus-Christ pour chacun de nous.